Le blog est un sida mental

Le blog est un sida mental

Attention, pour apprécier la lecture de ce message, l'écoute attentive de ce morceau de musique relaxante est recommandée pour ouvrir tous vos putains de chakras.


J'aimerais venir vomir ma bile sur ce trash blog en crachant sur... les blogs justement.

Je nourris jour après jour une douce haine pour la société, l'ordre et mes contemporains. Sans doute fais-je partie de cette catégorie de dément qui révise leur Anarchist Cook Book les soirs d'insomnies, façon statistique vague du Ministère de l'Intérieur reprise par un consultant extérieur spécialiste es redresseur de torts et qui vous explique à grand renfort de phrénologie que les connards dans mon espèce finissent tôt ou tard par péter un plomb, aspirés par le passage à l'acte, la satisfaction béate de l'acte proscrit et idéalisé enfin réalisé. Bref, le complexe de la bombe à retardement, du type qui vous laisse sa place dans le bus avant de vous fendre le crâne avec un cendrier en ivoire datant du feu le glorieux empire colonial.

Vous vous dites sans doute : "mais p'tain, elles sont où ses images trooop connes qui font rire comme pouic pouic le canard en plastique qu'on se fout allégrement dans le cul comme un suppositoire-remède-à-tout"?

La vérité est que j'ai une grande envie de chier sur scène avant de shooter dedans afin d'asperger la masse beuglante de gens, hurlant la bouche grande ouverte et heureux de se faire recouvrir de la merde de leur idole (Haaa, grande époque Iggy Pop avant de se dire: "merde, j'ai plus de fric pour de la colombienne, je dois faire un duo avec Sum 41 pour relancer mes ventes")

Surtout que, étant au fond de moi un chantre de la Loi et de l'Ordre, je me dois de combattre mes penchants ultra-violents tout en fomentant un plan machiavélique pour raser StarTap de la surface de notre chienne de Terre.

Or là, le Deus Ex Machina vient me toucher de sa grâce électronique et m'offre LE moyen de dire "je suis unique, connard, alors je vous chie dessus", bref, le Blog.

Bref, comme tous les connards d'aigris, je fais mon blog en essayant comme tous bons refoulés de faire dans le méga original, le trop lol façon rebelle de lycée à la Titeuf (ma nausée reviens).

Le blog est l'aboutissement ultime de notre individualisme imaginaire: je suis unique et j'expose ma psyché au monde entier. Le Cogito Ergo Sum numérique pour se prouver qu'on est vivant?

Se dire que ce qu'on pense est vachement important alors qu'on a jamais ouvert un livre de philo depuis le lycée, qu'on regarde, qu'on lit, qu'on écoute et qu'on pense la même merde formatée et pré-maché pour des millions de personnes boursouflées d'autosatisfaction de se croire "uniques".

Tout ça me ramène au collège où une prof d'histoire nous avait lâché un jour dans l'indifférence la plus totale d'une classe omnibulé par l'heure de la récré:
- "Savez-vous combien coûte une vie humaine?"
- "14$, c'est le prix d'une mine anti-personnelle"

J'avais adoré ce moment de cynisme merveilleux. Bien entendu, tout le monde s'en foutait. En vieillissant, les choses ne changent pas, on n'en a toujours rien à foutre de son voisin.

Alors quid du succès de ses millions de blogs nauséeux où des inconnus abrutis de leur personne viennent jeter leur vie au yeux des autres comme les pervers se baladent dans le rue montrant leur bite velue aux collégiennes?

Surtout que le plus drôle dans les blogs, c'est que les gens n'assument même pas leur merde mentale et restent au chaud derrière leur pseudo tel des contras à charentaise faisant la révolution à toutes les bouteilles de pastis qui auraient le malheur de croiser leurs chemins.

Curieux de voir comment un blog pouvait avoir du trafic (but premier de mon expérience blog), j'ai tenté de suivre quelques blogs et voir ce qui poussaient des gens à lire ces conneries et à y participer.

Hé bien, j'en sais toujours rien, c'est nul de banalités (un peu dans le genre de ce que je dis sauf que je doute que les auteurs en aient pleinement conscience) et les gens se délectent de suivre ces aventures, amis virtuel qui prennent leur pied à vivre par procuration en se congratulants sens cesse de leur sécurité acquise comme un droit constitutionnel. On roule dans des bagnoles avec 40 airbags, on baise avec des capotes, on a sa petite mutuelle de merde alors pourquoi s'emmerder à se faire des amis? C'est chiant et ça sert à rien. Prenons plutôt notre pied à vivre les vies multiplies d'illustres bouffons anonymes qui écrivent sur leurs blogs comme certains adolescents précoces éjaculent. Illusion merdique d'une sécurité absolue où on contrôle sa vie comme le pack Office au bureau, le chef, le kaizer, il capo dei tutti capi, c'est moi, connard!

Bref, les blogs ont le don de m'énerver, surtout que sous l'impact de la mode, tout crétin ayant un clavier à domicile se sent investi de la mission divine de polluer le web de sa misérable prose. Bref, au lieu de fédérer des groupes d'utilisateurs autour de sites spécialisés et de qualités, chacun tirent la couverture à soi en créant son blog-qui-est-mieux-que-celui-du-voisin. Océan de merde qui envahit le web où tout le monde croit avoir quelques choses d'important à dire au monde alors que ce monde se contrefout de votre existence qui n'a même pas le rang "d'insignifiant" à ses yeux.

Bon j'arrête ici d'hurler avec les loups et de me rouler dans la fange. je voulais juste vous dire que je vous déteste et que je vous chie dans la bouche.

AntiOxydant, Me Myself & I


Mon existance est liée au chaos
Jesus is still AlivE

Jesus is still AlivE

Vous me croyez mort? Violé par des Dobermans bolchéviques et laissez en pâture aux charognes?

Que nénni. Et en guise de chatiment divin, mon "nouveau single qui déboite sa race parce que j'encule David Guetta" (ma campagne de buzz est signée Euro RSCG alors respect !)

J'en profite pour faire des expériences interdites sur vous et pour tester un nouveau bidule flash "qui déchire tout parce que je suis un mec trop vibe dans ma head de punk"

Sans plus tarder, le single de DJ Psykorigid: Suce ma bite: (Montez le son pour vous faire des toooonnes d'ami-e-s dans votre voisinage)

Suce MA BITE (DJ Psykorigid, 2005, Album: Bien au fond)


Le succès Acid Hardcore des clubs bobo hypes